A Nantes, l'industrie du jeu vidéo compte une vingtaine de studios indépendants très créatifs. Le festival AddOn qui se déroule du 15 au 17 mai 2018, co-organisé par Atlangames et 3HitCombo, en préambule du festival Stunfest, est l'occasion de dresser le tableau de ces acteurs.
Dans l’univers des jeux vidéos, on trouve les mastodontes comme Ubisoft ou Play Station. Les studios indépendants ( les « indés ») défendent aussi leur part du gâteau. Une vingtaine de studios façonnent l’univers des jeux vidéos à Nantes. Retour sur ces studios dont les équipes débordent de créativité.
Connus pour leurs jeux vidéo virtuels, particulièrement appréciés des petites filles et des pré-adolescentes, les jeux « Ma Bimbo », « Cromimi », etc. sont produits à Nantes. Conçus pour les petites fashionistas en France et à l’étranger, ces jeux dits « virtuels » sortis de l’imaginaire créatif des studios d’éditions nantais Beemoov, ont déjà su conquérir plusieurs millions d’utilisateurs à travers le monde. Installé à Nantes depuis une dizaine d’années, le studio spécialisé sur le « visual novel » se développe et emploie aujourd’hui 60 personnes.
Etablis dans la cité des Ducs de Bretagne depuis 2002, les Nantais de Succubus Interactive (photo) sont les pionniers du « serious game », des jeux vidéos ou de plateaux à la frontière du jeu vidéo et de la formation professionnelle. Après avoir raflé de nombreux "awards", ils continuent à inventer des jeux pour de grandes entreprises, en France, mais aussi aux Etats-Unis ou en Espagne. Dernier en date, un jeu sur la sensibilisation aux risques psycho-sociaux et physiques imaginé pour la mutuelle de la police. L’équipe nantaise compte 16 personnes (développeurs, graphistes, ingénieurs pédagogiques…).
La place nantaise héberge un grand nombre de studios de création « indés ». C’est le cas d’Alkemi, reconnu pour sa technique du « mash up ». « Autrement dit vous prenez deux jeux vidéos classiques que vous fusionnez pour développer un nouveau concept, plutôt à destination de joueurs avertis», explique Alain Puget, directeur d’Alkemi. Le studio a plus d’une corde à son arc et se cache derrière les publicités des plus grands jeux vidéos créés par Ubisoft et Play Station.
D’autres comme Termites Factory, Eode ou Casus Ludi étendent leur savoir-faire au transmedia ou au newsgame, nouveau débouché prometteur (exemple de jeu vidéo sur l’enjeu d’une consultation politique).
Chaque année, ce sont entre 5 et 7 nouveaux studios qui se lancent sur le territoire nantais. Animateur de cet écosystème, le cluster Atlangames contribue en coulisses à structurer le business model de ces studios. « Nous pouvons les accompagner aussi bien dans leur marketing que dans la mise en relation ou la promotion événementielle », souligne Elsa Charrier, responsable de projets. Atlangames leur met aussi à disposition un espace de coworking, sorte de lieu d’incubation bienvenu en période de lancement d’activités.
Pour répondre à la demande des studios, plusieurs écoles ont ouvert des formations spécifiques et diplômantes sur le jeu vidéo, telles que E-art sup, l’Ecole de Design, Pivaut, MJM Graphique Design, etc.
Du 15 au 17 mai 2018, Atlangames organise le festival AddOn, événement dédié à l’univers de la production des jeux vidéos. Développement, arts numériques, graphisme, production musicale, traduction des textes et des voix, c’est l’occasion de se mettre à niveau sur toutes les nouveautés du secteur et rencontrer Nantes Saint-Nazaire Développement pour votre future installation à Nantes.