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Plus connus pour la construction des paquebots, les Chantiers de l'Atlantique se sont diversifiés ces dernières années dans la fabrication de sous-stations électriques pour les parcs éoliens en mer à travers le monde. Ils ont remporté le marché pour celle qui sera installée au centre du 1er parc éolien français à Saint-Nazaire. Le chantier vient tout juste de démarrer. Plusieurs centaines de personnes et d’entreprises sous-traitantes s’activent pour une livraison dans le courant de 2021.
La fabrication de la sous-station électrique destinée au parc éolien offshore du banc de Guérande a démarré avec la découpe de la première tôle en janvier dans les ateliers des Chantiers de l’Atlantique.
« La sous-station du Parc du banc de Guérande, que nous appelons S34 dans notre dénomination interne, n’est certes pas la plus grosse (2 000 tonnes contre 4000 tonnes pour Arkona en Allemagne), mais ce sera la plus puissante : 480 MW. Elle est destinée à notre client Eolien Maritime France, filiale de EDF Renouvelables et Enbridge », précise Frédéric Grizaud, directeur de la Business Unit Énergies Marines des Chantiers de l’Atlantique. Produite à Saint-Nazaire par le consortium GE Grid Solutions, SDI (pour le transport et l’installation) et les Chantiers de l’Atlantique, cette sous-station quittera le chantier naval à l’été 2021, pour être reliée aux éoliennes en 2022.
La business Unit Énergies Marines des Chantiers de l’Atlantique compte 200 salariés, intégralement mobilisés, pour le moment, sur la production de cette sous-station. « Cet effectif est doublé par la contribution de 200 collaborateurs d’entreprises extérieures, pour une durée de six à neuf mois, dans les secteurs de la construction mécanique, la serrurerie, l’électricité, le tuyautage, l’aménagement intérieur… Tous les corps de métiers auxquels les Chantiers de l’Atlantique font appel pour la construction de paquebots, en somme ». Et en 2020, une quinzaine de postes restent à pourvoir dans la business Unit Énergies Marines des Chantiers de l’Atlantique. Autre pourvoyeur d’emplois en local : Éolien Maritime France qui assurera le fonctionnement de la sous-station avec ses propres équipes au sein de sa base de maintenance à la Turballe.
"Et en 2020, une quinzaine de postes restent à pourvoir dans la business Unit Énergies Marines"
De très nombreuses entreprises participent à ce vaste chantier aux côtés du consortium. « Certaines de ces entreprises sont à nos côtés depuis le début de l’aventure et nous suivent sur le chemin de la diversification, comme Johnson Control International, ADF-CO ou encore Soreel ». L’enveloppe budgétaire dédiée aux prestataires se monte actuellement à 8 M€ et d’autres appels d’offres vont être prochainement lancés pour les travaux d’électricité et de serrurerie. « La proximité, ça compte ! Bien sûr, je pense à la proximité géographique qui facilite la logistique avec les nombreux gros composants que nous assemblons, mais je parle aussi de la proximité humaine ! Ici, on trouve tout un écosystème favorable à l’industrie. La Région, les collectivités locales, tous contribuent à cette proximité, en mettant à notre disposition des infrastructures indispensables à la réussite de ce projet (aménagement des quais du port, voies de circulation, réseau haut débit, etc.) ».
En capitalisant sur un savoir-faire
industriel reconnu pour ses paquebots, les Chantiers de l’Atlantique se
différencient de leurs concurrents. « Malgré notre arrivée tardive sur
le marché, dix ans après nos concurrents, nous sommes reconnus parmi les
plus performants en Europe et notre produit fait référence. La
concurrence reste féroce et il va falloir continuer à être compétitifs, à
proposer des solutions innovantes et fiables. Si 80 % des commandes de
sous-stations le sont pour l’instant à l’export, nous espérons être à 50
% sur le marché national et 50 % l’export dans quelques années ». Déjà,
le consortium a été retenu pour deux autres sous-stations en France : à
Fécamp pour une livraison en 2022 et à Courseulles-sur-Mer pour 2023,
toutes deux pour le même client Eolien Maritime France. « Nous avons
ainsi une visibilité à trois ans qui permettent de pérenniser les quelque
400 emplois mobilisés à Saint-Nazaire ». De quoi renforcer encore la filière des Energies marines renouvelables à Nantes et Saint-Nazaire.
"50 % de nos commandes sur le marché national et 50 % l’export dans quelques années »
> Découvrez la sous-station en vidéo
AOE CORPORATE VIDEO (VF-STENG) from CHANTIERS DE L'ATLANTIQUE on Vimeo.
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