Mode responsable : La Virgule contribue à rendre le monde du sport circulaire

Une partie de l’équipe de La Virgule, une marque lilloise qui réalise des sacs à partir de chutes de matériaux de sport ou d’équipements sportifs en fin de vie, a pris ses quartiers à Nantes en mai, au Palace.

À l’origine de cette idée, il y a des sportifs, amoureux des grands espaces. Benoît, ancien ingénieur de l’enseigne Décathlon pour la marque de surf, et Maxime, ex-champion de haut niveau en planche à voile, et Nathan, passionné de cyclisme se sont rencontrés à Lille il y a trois ans autour de leur passion commune pour le sport en pleine nature. « Pour pratiquer nos passions, nous utilisons de nombreux équipements techniques fabriqués à partir de matières incroyablement qualitatives. Or nous savons que ceux-ci ont un impact environnemental conséquent, tant au moment de leur production qu’en fin de vie. Ce paradoxe nous a donné envie de créer la Virgule, en 2020. Nous avons eu l’idée d’utiliser ces matériaux de très bonne qualité, de les laver, de les couper, de les coudre pour les transformer en sacs à dos et sacoches vélo, résistants à la pluie et à l'abrasion. Nous ne faisons ainsi plus aucune concession entre un produit technique de qualité et un produit écoresponsable ! », déclare Maxime Labat, directeur commercial de La Virgule.

Vers un centre de démantèlement à Saint-Sébastien-sur-Loire

Les produits La Virgule sont ainsi fabriqués à partir de toiles de zodiac, de cordes d’escalade, de tapis d’escalade, d’ailes de kite, de ceintures de sécurité… Des matières récupérées auprès des retours clients non réparables des grandes marques de sport (Decathlon, The North Face, Patagonia, Salomon…) ou des chutes de production de cette industrie, ainsi qu’auprès d’Airbus : le feutre utilisé pour la production des ailes d’avion sert de rembourrage des housses d’ordinateur. « Nous sommes en lien avec Ouest Sécurité Marine, une entreprise de Pornic, pour collecter des canots de survie généralement incinérés en fin de vie. Nous allons ainsi créer un centre de démantèlement, avec un ESAT de Saint-Sébastien, pour découper ces canots, mettre à plat la matière afin qu’elle soit ensuite cousue ».

Un écosystème riche autour du développement durable à Nantes

« Le choix de Nantes s’est fait certes pour des raisons personnelles, mais aussi pour des raisons économiques : Nantes est un épicentre dans l’Ouest. Il y a ici un écosystème riche autour du développement durable. On sent qu’il y a un pivot qui s’opère pour de nombreux acteurs économiques, de la start-up à la PME ». Une équipe de 4 personnes est désormais basée à Nantes, tandis que 3 collaborateurs s’occupent, à Lille, du prototypage-production. « Pour l’instant, ce sont principalement des postes en alternance et nous espérons les transformer prochainement en CDI, en fonction de l’évolution de La Virgule. Concernant notre développement, nous avons l’intention de réaliser prochainement une levée de fonds ». À bon entendeur !

Vidéo de présentation :   

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