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Utiliser la chaleur produite par les calculs informatiques pour chauffer une pièce de la maison, voilà l’idée ingénieuse de la start-up nantaise hestiia. Elle compte déjà 12 collaborateurs et envisage une dizaine de recrutements supplémentaires en 2023.
Alexandre et Camille ont imaginé un radiateur intelligent, équipé de cartes électroniques qui, tel un mini-datacenter, est capable de chauffer une chambre ou un salon. Ce radiateur offre une puissance de calcul qui est revendue à des entreprises friandes de calculs informatiques. « L’installation de radiateurs myEko chez les particuliers diminue la consommation des datacenters qui ne valorisent pas cette chaleur perdue, que l’on appelle chaleur fatale. La vente de la puissance informatique, à travers la connexion Wifi du domicile, assure une rémunération aux utilisateurs du radiateur », explique Alexandre Vinot. « À l’heure où les prix de l’énergie continuent d’augmenter, économiser sur sa consommation est devenue la priorité des Français ». Quand écologie rime avec économie, la boucle est vertueuse…
Alexandre Vinot et Camille Chenuil, les co-fondateurs de la start-up hestiia, se sont rencontrés en école d’ingénieurs Arts et métiers. Très tôt sensibilisés au sujet de la transition écologique et à la nécessité de réduire l’impact carbone, ils créent leur première entreprise à impact positif dès leur sortie d’école. Celle-ci imagine un bac de douche qui récupère la chaleur de l’eau chaude utilisée quelques secondes sur la peau pendant la douche pour la transformer en chauffage.
« Ce produit s’adressait aux constructeurs de bâtiments neufs, trop longs à convaincre. Nous avons changé de braquet en imaginant un concept qui s’adressait directement aux particuliers. Par leur capacité à s’engager pour la transition énergétique, ce sont eux qui peuvent changer les choses ! ». « Notre radiateur myEko est écoresponsable dès la conception, avec des composants respectueux de l’environnement, et conçu pour éviter toute forme d’obsolescence. Il recycle 100 % de l’énergie en chaleur, ce qui réduit l’impact carbone annuel à une équivalence de plus d’un tour du monde en avion, pour un foyer de 90 m2 en moyenne », ajoute Alexandre Vinot.
L’entreprise parisienne s’est installée Quartier Doulon, à l’entrée de Nant’Est entreprises, dans un espace de bureaux partagés rue du Bois Briand en décembre 2018 : « nous recherchions une ville à taille humaine où l’on pourrait vivre de manière plus vertueuse. Et notre entreprise industrielle avait besoin de mètres carrés abordables, ce qui était injouable à Paris. Dans la région, nous avons trouvé tous les fournisseurs de matériel nécessaire à la fabrication de notre produit ». Côté ressources humaines, hestiia compte aujourd’hui 12 salariés et cherche activement à recruter. « Nous devrions être 25 d’ici à la fin de la l’année, pour atteindre la centaine de collaborateurs à horizon 2024-2025. Nous recherchons activement des profils techniques : spécialistes en logiciel software, en Internet des objets (IOT), en électronique et spécialistes du marketing et des réseaux sociaux avec des bases solides pour être rapidement opérationnels ». Les offres d’emploi se trouvent sur leur site web.
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