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GoLiver Therapeutics, CleanCells, OSE Immunotherapeutics, ... Ces sociétés de biotechnologies nantaises, qui font l'actualité, se démarquent par leur capacité à innover. Les premiers projets de recherche portés par le projet NeXt-ISite illustrent le potentiel de développement à venir pour la filière des biotechnologies et de la médecine régénérative à Nantes.
"Nous avons les armes en nous". Le slogan de la biotech nantaise OSE Immunotherapeutics en dit long sur le potentiel de l'immunothérapie sur le cancer et les
maladies auto-immunes. La société nantaise vient de recevoir un financement de 5,4 millions d'euros dans le cadre du Programme d'Investissement d'Avenir, pour le traitement de tumeurs solides. Avec 4 produits au stade clinique, cette société nantaise, composée de 40 collaborateurs, est désormais bien positionnée pour devenir l'un des leader de l'immunothérapie en Europe.
Les biothérapies comme la médecine régénérative constituent deux axes prioritaires de l’excellence en santé dans la métropole nantaise. L’actualité récente illustre la dynamique à l’œuvre. La startup Xénothéra a bouclé en début d’année sa quatrième levée de fonds. Issu d’un spin-off de l’Institut de transplantation urologie et néphrologie (ITUN) de Nantes, la startup est spécialisée dans les nouveaux traitements en transplantation et autres domaines thérapeutiques.
Autre startup innovante, GoLiver Therapeutics multiplie les récompenses. La startup, issue d’un spin-off de l’Inserm et de l’Université de Nantes, a été sacrée lauréate de France Tech Transfer Invest (FFTI) 2019 et participera au "European venture Summit" de Düsseldorf. GoLiver Therapeutics est à l’initiative d’un médicament innovant pour régénérer le foie. Fabriqué via la production in-vitro de milliards de cellules souches, le médicament est destiné à terme à remplacer les greffes du foie. GoLiver est en cours d’une levée de fonds de 3 millions d’euros.
Dans le domaine de la bio-production, CleanCells a racheté en 2019 BE Vaccines et se renforce ainsi sur le marché des produits de phagothérapie. Cette thérapie qui s’appuie sur les phages, des virus naturels tueurs de bactéries, permet de soigner certaines maladies infectieuses, et de contourner ainsi le phénomène mondial de la résistance aux antibiotiques. Par cette acquisition, l’entreprise CleanCells voit ses effectifs augmenter à 143 personnes.
Globalement,
les entreprises de biotechnologies connaissent un fort essor à Nantes.
En témoignent les belles levées de fonds réalisées en 2018 par
l’entreprise de biotechnologie Valneva (50 M€) et Horama (22,5M€), la
pépite nantaise spécialisée dans la thérapie génique des maladies de la
rétine. Toutes ces initiatives éclosent à Nantes, grâce au soutien du
pôle de compétitivité Atlanpole Biotherapies. Ce pôle, qui compte déjà
130 entreprises membres, accompagne et favorise l’émergence des startups
en santé. Depuis sa création en 2005, ce sont plus de 75 projets
collaboratifs d’innovation qui ont été labellisés par Atlanpole
Biotherapies pour un montant global de 700 M€.
La
recherche en santé passe à la vitesse supérieure à Nantes. Elle se
structure grâce à NExT labellisé «I-Site» en 2017, qui distingue
les universités de dimension internationale. Ce projet porté par 4
fondateurs principaux (Ecole Centrale, Université, CHU et Inserm) a déjà
permis de rassembler 330 chercheurs nationaux et internationaux autour
d’unités dans la biologie fondamentale et la recherche clinique.
L’objectif
du projet Next est d’accélérer la dynamique du site nantais en termes
de recherche, formation et transfert technologique afin d’atteindre une
meilleure synergie entre université et organismes. Le projet NeXT
bénéficie d’une enveloppe globale de 58 millions d’euros sur 3 ans (dont
39 millions € de l’Etat), pour accroître la position de Nantes à
l’international sur la santé du futur.
Parmi
les projets de recherche récemment qui viennent conforter la dynamique initiée par I-Site NExT, le projet SUccESS vise à la mise au point de nouveaux produits pour
les grands brûlés, protégeant la peau et l’aidant à se régénérer, comme un pansement régénératif par exemple. Financé à hauteur de près de 6 millions d'€, le projet porté par le Professeur Brigitte Dréno, confirme la forte
dynamique de la recherche hospitalo-universitaire nantaise.