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Comme chaque été depuis dix ans, le Voyage à Nantes donnera libre cours à la créativité et à l’art, avec plus de 60 étapes surprenantes à découvrir le long de la ligne verte du 3 juillet au 12 septembre. Un parcours singulier où les places nantaises seront investies par une piste de roller derby géante ou une épave monumentale, où des expositions étonnantes attendent les visiteurs, comme celle qui les invitera à élire le futur Parfum de Nantes.
Tous les ans, le Voyage à Nantes propose de découvrir la ville sous le prisme de l’art et de la créativité. Autour d’une ligne verte devenue emblématique et pérenne, l’événement estival prend la forme d’un cheminement à travers la ville, révélant les sites remarquables, des lieux spectaculaires ou historiques, des ouvertures sur la Loire. Si l’événement dévoile chaque année des œuvres éphémères "qui font le spectacle", comme le Rideau de Stéphane Thidet sur le théâtre Graslin, best-seller de la dernière édition, il laisse dans son sillage des œuvres permanentes qui enrichissent le parcours. En 10 ans, la ligne verte est ainsi passée de 11 à 22 km, explorant chaque année de nouvelles facettes de la ville à travers des œuvres.
Cette année, c’est une œuvre pour le moins singulière que l’événement devrait laisser à la ville. "J’ai toujours vu la ville comme une personne, et imaginé qu’elle avait un parfum, raconte Jean Blaise, directeur du Voyage à Nantes. Pour cette création, je suis allé à la rencontre de « nez », des parfumeurs que le maire de Grasse m’a fait rencontrer. Nous avons fait venir 30 parfums à Nantes, et, avec mon équipe, nous en avons sélectionné trois. Nous avons invité les auteurs de ces trois parfums (Marc-Antoine Corticchiato, Bertrand Dufchauffour et Mélanie Leroux), que je considère comme des artistes, et nous les avons promenés dans la ville, aux endroits les plus vivants. De retour chez eux, ils ont conçu chacun leur parfum de Nantes ». Ces trois parfums, les visiteurs pourront les découvrir dans une exposition scénographiée par l’Atelier Polyhedre, au château des ducs de Bretagne, à partir du 12 juin, et voter pour celui qu’ils préfèrent. La fragrance élue sera commercialisée pour la fin de l’année.
Parmi les autres œuvres qui devraient marquer les esprits cet été, Le Naufrage de Neptune, de l’artiste marseillais Hugo Schiavi, représentant l’épave d’un bateau viendra s’échouer sur la fontaine de la Place Royale. S’il peut évoquer l’histoire portuaire de Nantes et la migration, " le sens le plus évident est celui que « vous » allez lui trouver", promet Jean Blaise. Dans un tout autre style, la place Graslin se transformera en aire de jeu grâce à une impressionnante piste de roller derby, que tout le monde pourra investir. Ailleurs, les passants se laisseront surprendre par le Castor sur un arbre couché de Laurent Le Deunff, un castor à queue de poisson inspiré des reproductions du Moyen-Age, en écho à la porte Sauvetout, vestige médiéval, où il prendra place. Une installation immersive de l’artiste Ulla von Brandenburg attend les visiteurs dans le passage Sainte-Croix. L’art traversera la ville aussi grâce aux tramways habillés des paysages synthétiques d’Amélie Bertrand. "Depuis 10 ans, notre objectif est de créer du désir, confie Jean Blaise, de donner l’envie de découvrir une ville singulière, qui a compensé son déficit de patrimoine par une générosité créative. Une ville contemporaine, active et vivante !"
Le Voyage à Nantes passe aussi par le vignoble tout proche et par Saint-Nazaire, où une nouvelle œuvre pérenne s’est ancrée sur la plage dite de la pince de crabe, "Le Pied, le Pull-over et le Système digestif" de Daniel Dewar et Grégory Gicquel. Un week-end festif viendra clôturer l’événement en beauté les 9 et 10 septembre, avec la Nuit du Voyage à Nantes et la Nuit des Tables de Nantes.