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Depuis leur création en 2004, Les Ecossolies se sont imposés comme un acteur incontournable de l’économie sociale et solidaire (ESS), à Nantes et bien au-delà. Retour sur deux décennies de mobilisation, d’innovation et d’impact.
En 2004, l’association Les Ecossolies est fondée avec une ambition claire : promouvoir et structurer l’économie sociale et solidaire sur le territoire nantais. « Dès le départ, il s’agissait de rassembler sous une même bannière toutes les structures de l’ESS, quelles que soient leur taille ou leur orientation », souligne Geoffroy Verdier, aujourd’hui co-président des Ecossolies, au côté de Soizic Gueguen ( Photo Geoffroy Verdier et Soizic Gueguen ci-dessous).
La première grande
étape des Ecossolies est marquée par le lancement d’un festival éponyme
en 2006. Cet événement, impulsé par Nantes Métropole et organisé sur les
quais François-Mitterrand, attire 30 000 participants ! Il permet alors
au grand public de découvrir les nombreuses facettes de l’ESS :
commerce équitable, éducation populaire, solidarité internationale,
environnement, coopératives, diversité culturelle, et bien plus encore.
« Ce festival a été une véritable vitrine pour l’ESS. Pour beaucoup,
c’était la première fois qu’ils voyaient cette économie comme un
ensemble structuré et porteur de solutions », poursuit Geoffroy Verdier.
L’ampleur du succès convainc les membres de pérenniser l’association et
de développer une stratégie à long terme pour continuer à promouvoir
l’ESS.
Dès
ses débuts, Les Ecossolies identifient des secteurs prioritaires :
services aux personnes, circuits courts et alimentation, réemploi et
ressources, et habitat, rénovation, construire autrement. Ces
thématiques stratégiques sont travaillées collectivement pour faire
émerger des idées innovantes. « Nous avons mobilisé l’intelligence
collective pour répondre à des besoins souvent peu couverts, en
réunissant des acteurs de chaque secteur ». Les Ecossolies organisent
également des événements, comme la Braderie (devenue le festival
« DeuxMains »), ou encore l’Autre Marché. Lancé en 2009, cet événement
propose une alternative solidaire au marché de Noël traditionnel.
« L’Autre Marché a commencé modestement, mais il est devenu un
rendez-vous phare, avec plus de 80 exposants cette année ».
L’accompagnement
des projets, commencé avec des initiatives telles que les réunions
collectives « Décodez l’ESS » et Pop-Corn (programme qui permet de
lancer un projet dans l’ESS), se poursuit avec l’Incubateur en 2014.
« Nous avons pu passer de la simple sensibilisation à un véritable
soutien aux projets, avec des mentors et un suivi structuré ». Il ne
manquait plus qu’un lieu… « Nous voulions un espace qui ne soit pas
qu’un lieu de travail, mais un catalyseur de collaboration ». Le Solilab
ouvre ses portes la même année et ses locaux se remplissent rapidement.
Ce tiers-lieu devient un point de rencontre et de travail pour les
structures de l’ESS, offrant bureaux, espaces de coworking, salles de
réunion et lieux événementiels.
C’est
l’accélération ! Les Ecossolies s’affirment comme précurseur des Pôles
Territoriaux de Coopération Économique (PTCE), ce qui leur vaut, en
2018, une reconnaissance nationale, notamment de l’AVISE ou du Labo de
l’ESS. L’association ne cesse de stimuler l’innovation avec les
événements « Demain Mode d’emploi », inspirés des start-up weekends.
« Cette période marque aussi le début d’un changement d’échelle,
s’accompagnant d’une priorisation de la dimension économique de l’ESS ».
Depuis,
Les Ecossolies continuent de créer des ponts avec des acteurs hors ESS.
« Cette ouverture illustre une ESS connectée à l’écosystème économique
global, sans se replier sur elle-même ».
Avec
18 salariés et des événements annuels, comme le Festival DeuxMains, grande fête du réemploi solidaire ou
encore l’Autre Marché, Les Ecossolies continuent de promouvoir l’ESS, de
fédérer ses acteurs et de sensibiliser le grand public. « Pour les 20
années à venir, Les Ecossolies aspirent à ce que l’ESS devienne la
norme, où chaque entreprise incarne le sens, l’impact social et la
durabilité. Un futur où l’économie sociale et solidaire ne sera plus une
alternative, mais une évidence », se prête à rêver Geoffroy Verdier.
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