Le vaste chantier du nouveau centre hospitalier universitaire (CHU) vient de démarrer sur l’Ile de Nantes. Tous les efforts sont mis en œuvre pour parvenir à un impact environnemental le plus faible possible.
Les premiers travaux de terrassement ont commencé en 2019. À l’horizon 2027, c’est un nouveau CHU qui verra le jour, le plus vaste chantier hospitalier de France pour un budget de 1,2 milliard d’euros. Le nouvel hôpital public rassemblera sur l’Île de Nantes toutes les compétences du CHU, et se trouvera au cœur du Quartier de la santé, avec l’installation d’instituts de recherche, du campus, de start-ups et d’entreprises innovantes de la filière santé.
L’équivalent de 14 terrains de foot
Avec une surface totale de 10 hectares, soit l'équivalent de près de 14 terrains de foot ou encore une centaine de piscines olympiques, le chantier de ce nouveau centre hospitalier est déjà bien entamé grâce à 3 grues en fonctionnement et 15 d’ici un an. Le chantier a pour objectif d’émettre un faible impact environnemental tant dans sa construction que dans son exploitation. Des précautions seront prises afin de limiter au maximum les nuisances vis-à-vis des riverains, la pollution de l'air et les poussières et de réduire la production de déchets de chantier et favoriser leur réutilisation ou leur valorisation.
Un béton bas carbone
Ce dernier point a déjà été mis en pratique suite à l'extraction de 300.000m3 de sable lors de la phase de terrassement. « Près de 97% de ce volume est revalorisé à même le chantier en matériaux de construction mais aussi chez différents maraîchers dans un rayon de 20km autour de la métropole nantaise », explique Guillaume Catoire, ingénieur responsable conduite d’opération au CHU Nantes.
La production de matériaux minimise aussi le plus possible son impact environnemental. Le groupe Vinci a fait installer une centrale à béton (construite à Guérande par Europe Equipements) pour produire localement le béton, en mettant l’accent sur sa concentration basse en carbone. Ajouté à son faible impact, ce béton possède une résistance qui augmente sur le long terme. La présence de cette centrale à béton in situ permet aussi de réduire les déplacements entre le chantier et le lieu d’approvisionnement en béton de 70 à seulement 7 camions par jour. « Une fois que la centrale ne produira plus de béton, elle sera désassemblée puis transportée vers un nouveau chantier », détaille Guillaume Catoire.
Des entreprises locales à l’œuvre
En plus des grands groupes comme Vinci, le chantier fait appel à des entreprises locales et des régions limitrophes : Blanloeil Carrières pour les granulats, Europe Equipement de Guérande pour la fabrication de la centrale béton, LOA armatures à Couëron, Dma armatures (35), Escalier béton à Challans (85), LVTEC NANTES pour les échafaudages, AIA Management pour l’ordonnancement, pilotage et coordination du chantier (mission OPC), enfin les agences locales de Edeis, Patriarche et Builders pour le projet architectural.